Une vie? Une personne? vous n'êtes que des sacs de chair et de sang...

Le directeur me questionna un peu sur Derreck le lendemain tentant de me cuisiner mais je défilais en prétextant qu'il était parti tout seul après avoir passé quelques temps dans mon labo. Il semblais assez troublé mais ne fit rien remarquer. Je le regardais partir. Le garde ayant fait le mur et comme j'étais rentré par un tuyau d'aération, personne ne pouvait confirmer ni infirmer mes dires. Je retournais dans ma cellule peu après un sourire aux lèvres. Depuis mon anniversaire de la veille, j'étais autorisé à sortir la journée. Une bonne nouvelle mais mon travail n'était pas moins important au labo. Je quittais la pièce et me dirigeais dans ma chambre. Je sortirais demain soir.

Un mois s'était écoulé. J'étais passé à la vitesse supérieure. Je tuais tous les trois jours. Mais j'ai l'impression que je me hâtais trop. Je risquais de me faire attraper à ce rythme. Je soupirais et regardais par la fenêtre. Je me laissais alors tomber sur le lit et posais les bras devant mes yeux réfléchissant un long moment sur le comment faire pour éviter toute représailles sur ma personne. Mais je m'ennuyais horriblement. Puis une idée me vint. J'avais gardé pas mal de souvenirs de mes victimes, que ce soit un organe... un bout de chair... ou autre chose. Je sortis alors de la chambre et allait dans une salle près de la salle d'opération. C'était là que je rangeais mes... Trophées. Oui, ça s'appelait comme ça pour les personnes comme moi... Qui tuent de sang froid et qui aiment ça. Sans aucun état d'âme ni remords! J'étais devenu un tueur en série et je m'en étais rapidement rendu compte. Mais contrairement à ces idiots qui voulaient se faire arrêter et capturé au bout d'un moment.... J'en voulais encore. C'était un besoin irrépressible.

J'entrais dans la salle qui sentait la chair et le formol. Une odeur familière et délicieuse. Il y avait une vingtaine de bocaux rangés selon leur type et leur ordre d'acquisition. Je passais devant chacun. J'ai eu différente sorte de victimes... Et cela ne ds'arrêtera pas. J'aime la diversité. Grand, petit, blanc, noir, homme, femme, vieillard, petite fille... ils étaient tous passés. Je m'assis sur une chaise tournante dans cette salle et la fit tourner. Je me rappelais de chacun de mes crimes. Et je ne les considérais pas comme tels ou en partie seulement. C'était plus du challenge! De l'amusement! Mon plus grand défi était cet homme à l'énorme corpulence qui avait failli me briser le cou. J'en ai encore des marques. Je portais ma main à mon cou et fermais les yeux me rappelant cette instant.

C'était dans une ruelle et je l'avais rencontré en sortant d'un immeuble où je venais de découper une ado sans histoire, dépressive et donner les restes qui n'ont pas été" broyés par le broyeur de la cuisine au chien des voisins. Je descendais des escaliers voulant passer inaperçu. Le type s'était approché de moi, il devait faire dans les 1m89... J'avais eu peur pour ma peau pour la première fois. Heureusement, j'avais mon scalpel et une aiguille avec une forte dose de drogue de ma composition dans ma poche. Je l'ignorais tout juste sur le moment et passais à côté quand il m'attrapa violemment le bras.

- Attends gamin! Où tu vas comme ça!

Je grimaçais, tellement sa poigne était forte et je lâchais mon scalpel laissant échapper un gémissement de douleur. Cela me déplut énormément. Il écarquilla les yeux en voyant que j'étais armé et m'avait plaqué contre le mur une main dans mon dos. Mon cœur battait à tout rompre et mon sang fit un tour, je commençais à crier et à me débattre. Mais il semblait trop fort et juste trop grand. Si il me brisait le bras, je ne pourrais plus faire mes expériences et commettre mes meurtres! Cette idée me fit vraiment paniquer. Je me mordis la lèvre et me dis que ce serait vraiment de la stupidité pure, un gâchis. Je ne pourrais pas le permettre. Mes mains étaient toute ma vie! Je tentais néanmoins de me calmer et de respirer plus doucement de ralentir les palpitements de mon cœur. Je me tournais un peu et grimaçais de dégoût lorsqu'il passa la langue sur mon cou. C'était dégueulasse! Il se pencha un peu et j'en profitais pour lui mordre l'oreille tirant fortement dessus et la serrais entre mes dents. Il cria et me lâcha portant sa main à mon oreille, je m'appuyais sur mes bras sur le sol puis me levais tentant de m'enfuir mais j'eus la stupidité de vouloir récupérer mon scalpel avant de m'enfuir. Un erreur presque fatale! Il m'avait attrapé la nuque l'autre main sur mon cou. Je portais la main sur la sienne serrant l'aiguille dans ma poche.

- Espèce de salopard! Je vais te tuer comme un chien!

Je continuais à le défier du regard mais me sentais suffoquer sous sa poigne. L'air me manquait déjà et il serrait encore. J'avais juste eu deux secondes pour réagir sinon je serais mort. D'un geste vif et très rapide, je lui plantais l'aiguille dans le cou. Il se tourna un peu, je lui injectais le liquide dans le corpss, les mains tremblantes puis finis par laisser tomber mes bras le long de mon corps et me dis que c'en était fini. Mes paupières commençaient à se fermer quand soudain mon agresseur tombait raide et me libérait. Je crachais et toussais reprenant ma respiration à quatre pattes sur le sol. Je respirais difficilement portant ma main à mon cou.

-Putain...!!... Ca fait mal...

Je me laissais appuyer contre le mur et fermais les yeux une seconde. Puis regardais le corps. Celui-là il fallait que je le fasse souffrir. Mais j'allais galérer en le transportant. J'eus une idée, j'allais dans une boutique de déguisement pour me prendre des vêtements, une perruque et un peu de maquillage. Je me déguisais à une station service. Cette drogue pouvait faire dormir un cheval pendant une bonne journée alors il ne risquais pas de partir. Du moins je l'espérais. Je demandais de l'aide à une personne me faisant prendre pour la soeur de ma victime. Je me sentais extrêmement ridicule avec ces faux cheveux noirs et cette robe bleue qui m'arrivais au dessus des genoux. Mais... Il le fallait. Je lui indiquais une vieille maison inhabitée mais encore meublée. C'était une aubaine que je trouvais cet endroit un peu avant. En fait, j'y avais commis la plupart de mes derniers crimes. L'endroit était isolé et... calme. Il fut installé sur le canapé et l'autre homme partit non sans insister pour avoir mon numéro. non mais quel imbécile. Je me retins de ne pas lui trancher la jugulaire. Un sourire forcé, je le chassais "gentiment". Mais comme j'avais emmené ce type ici, je ne pouvais plus revenir ici. J'installais du plastique sur les murs et puis l’enchaînais sur la grande table. Ses jambes pendaient encore . Il était réellement énorme. Je sortis mes outils et attendit donc qu'il se réveille. Je m'étais assis sur le canapé et fumais tranquillement. Je le regardais se réveiller. Je l'avais déshabiller au passage et laissais entrevoir les jointures du corps. Je m'approchais et écrasais ma cigarette sur son torse. Il laissa échapper un délicieux cri à mes oreilles. Je souris largement.

- Oh, tu n'aimes pas être brûlé, grand dadet? Tu as failli me briser le cou, tu le sais ça?

- Esp-espèce de sale pute!! Que? Qu'est-ce que c'est que cet endroit?!

Je me retenais de ne pas pouffer de rire. Il me confondait avec une fille. C'est vrai que ce déguisement était plutôt réussi. Je jubilais en entendant ses cris et lamentations. Il avait peur! Je le voyais dans son regard et cela m'excitait juste. Ces pupilles dilatées et les yeux écarquillés. Le corps qui transpirait. Il essayait même de se débattre. Le soir tombait dehors alors. Un frisson me parcourut le corps et je pris une hache bien aiguisée par mes soins. Cette arme était devenue une de mes préférées après le scalpel.


- Tu fais quoi avec ça! ... t-t'approche pas de moi!

Il était vraiment effrayé, cela me fit juste rire. Un mec aussi grand qui est aussi inoffensif qu'un petit lapin entre les griffes d'un oiseau de proie.

- Tu aurais dû passer ton chemin en me rencontrant. Tu ne vivras pas assez longtemps après m'avoir fait subir ça!

D'un geste sec et le regard froid, je laissais tomber la hache sur son coude qui se coupa net, laissant le sang couler et m'éclabousser les vêtements légèrement et ma figure. Lui criait à gorge déployée et se tordait sous la douleur. Je tremblais me sentant de plus en plus excité par tout ça. J'en bandais presque.

- Aaaah!! Sale garce!! Tu m'as vraiment coupé le bras! tu... aaah!! Arrête! Mon braaaaas!!!

Je déglutis en le voyant dans cet état et me sentais durcir malgré moi. Je devrais vraiment être un pervers doublé d'un malade mental pour m'exciter en ce genre de situation. Je me mordis la lèvre et me léchais le sang qui coulait alors sur mes lèvres puis me remis à couper, au niveau de l'autre coude et des genoux. Le bruit de la hache, le contact du métal sur la chair, puis les muscles et les os. Juste... le summum du plaisir. Je haletais légèrement et le regardais se tortiller comme un ver. ses mains et pieds étaient tombés, gisant au sol. Je me tournais et passais la main entre mes jambes fermant les yeux un moment avant de me tourner en l'entendant crier et supplier que c'était curieux... Et... pathétique.

- Pitié!! Tue-moi! Achève-moi, salope!... Aaah...

Il se vidait un peu de son sang mais vivait encore. Quelle résistance! Je m'approchais et posais la hache après y avoir passé la langue pour lécher le sang. Puis je la laissais tomber au sol et prit mon scalpel que j'avais posé avec précaution au milieu de mes autres outils puis ricanais légèrement. Je retirais ma perruque ce qui finit de l'achever. Je souris plus largement à son sourire. Je m'approchais et commençais à couper de son sternum à son nombril, le sang commençant à sortir mais ne giclait pas comme il en avait déjà perdu une quantité assez importante je me dis. Je l'ouvris et le regardais. Il continuais à crier mais avec moins de vigueur, le souffle court et les pupilles dilatées. Je glissais mes doigts dans ses entrailles fermant les yeux. C'était chaud... délicieusement chaud, comme tout corps vivant d'ailleurs. Je coupais ensuite dans le sens de la largeur et écartais la chair. Son cœur battait encore. Quelle endurance! Je me sentais tout chose devant un tel spectacle. Je sentis même ma salive couler sur les commissures de mes lèvres et m'essuyais du manche de ma robe. Je finis par lui couper après l'artère faisant jaillir le sang que je pris en plaine figure. Je me sentis jouir peu après puis me laissais tomber au dessus de lui. C'était vraiment... énorme.

Je finis par tout emballer dans le plastique versant un mélange sur le corps et puis enlevais mes vêtements et tout puis y jetais le feu après avoir tout aspergé d'essence qui se trouvait dans le sous sol. Le temps que quelqu'un remarque ça, j'étais déjà bien loin.

Je rouvris les yeux. En souvenir sur ce mec, je lui avais prit le cœur. Il était là sur la première étagère d'ailleurs. Et chacun de ces bocaux. Ils ont chacun leur histoire... C'étaient des êtres vivants me dirait-on... Mais l'humain est si fragile. Si frêle, tellement de points faibles. Je me levais de ma chaise et regardais ma collection. Elle allait bientôt s'élargir... très bientôt... Je fermais la porte à clé et retournais dans mon laboratoire pour rattraper mon travail en retard.

Aujourd'hui était un jour comme un autre. J'avais fini mes recherches et fini de mettre en place le virus et son antidote à la demande du Directeur. Je me demandais toujours comment le labo pouvait s'en tirer devant les yeux de l'Etat et de la société. A moins que ce ne soient eux qui en font la demande au labo. Cela fait donc que mes crimes soient moins importants vu qu'ils font pire. Et que leurs victimes étaient massifs également. Le seul truc... Moi; mes victimes une fois après qu'elles soient passées sous mes mains, c'en est fini d'eux. Je roulais sur mon lit et me retrouvais face au lit. Je ferme les yeux et pose la joue sur la surface plane. Je me sentais frustré en écoutant le tic-tac de l'horloge de ma chambre. Je n'avais pas particulièrement envie de sortir. Je me levais et allais à la fenêtre. Il pleuvait des cordes dehors et le son de la pluie sur la vitre avait quelque  chose d'apaisant pour moi.

J'étais perdu dans mes pensées lorsque j'entendis du bruit venant de mon laboratoire. Je m'y précipitais. Je ne voulais pas que des gens aillent fouiller et tombent sur ma collection. J'enfilais donc mes sandales et un jean vu que j'étais en sous vêtement. J'allais au labo avant de tomber sur une personne. Comment était-elle entrée ici? Je descendis lentement et le détaillais. Il était grand, des cheveux bruns et des yeux entre le bleu et le violet. Il me fixait alors que je descendais. Je le dévisageais et m'approchais.

- Tiens... Qui t'es et tu fous quoi ici?

Il sourit et ne répondit pas. Ce qui me fit froncer les sourcils. Je m'assis sur une de mes chaises avant de le dévisager. Etait-il muet ou jouait-il la sourde oreille. Je baissais mon regard sur ses pieds et croisais les miens. Je soupirais et sursautais en entendant sa voix grave.

- Je m'appelle Sergio Antanelli. je suis chercheur ici aussi et je me baladais dans le bâtiment puis suis entré ici par accident. Tu as l'air bien sur la défensive... Hoshiko!

Je le regardais avec de grands yeux. Il avait pris un de mes badges en main avant de prononcer mon nom. Je ne l'aimais pas, mais cela confirmait mes hypothèses que je n'étais pas seul ici. Je dérivais mon regard vers le plafond et tournais dans ma chaise avant de reprendre d'un ton froid.

- Hoshiko... c'est pas commun comme nom? Tu es japonais?

- Italien!

Il arqua un sourcil avant de s'approcher et de regarder les différents récipients sur la table. Je toussotais un peu pour lui faire remarquer que je n'appréciais pas ce qu'il faisait. il s'arrêta aussitôt et se tourna vers moi. Je me levais lorsqu'il prit mon scalpel et le lui tira des mains. Il ris un peu et alla s'asseoir sur ma chaise. Mais c'est qu'il me cherchait ou quoi? Je respirais et le regardais aussi froidement que je le pus. Il ne bougea pas. Il se mit même à tourner dessus avant de me regarder. JE rougis un peu en me sentant sonder ainsi mais me repris très vite.

- Hey, t'es pas chez toi ici!! Dégage de ma chaise!

- Allez, sois plus aimable, Hoshiko, ce n'est pas comme si je faisais quelque chose de mal?

- Tu violes mon intimité! Tu es juste détestable... - dis-je tout en m'approchant restant à un mètre de lui-  Si tu ne veux pas que je te découpe en petits morceaux ou que je teste le dernier virus sur toi, t'as intérêt à déguerpir!

- Un virus?... Me découper?... On dirait des menaces, Hoshiko. Tu me menaces?

Il arborait toujours ce sourire mais je voyais visiblement qu'il avait une drôle de lueur dans les yeux. Je le regardais sans baisser mon regard. Je finis par détourner le mien. Il avait cette leur dans les yeux. La même que j'avais lorsque je tuais les gens. Je passais alors la main dans mes cheveux avant de le dévisager. J'avalais ma salive et me tournais pour aller m'asseoir à un tabouret avant de frissonner en le sentant derrière moi. Il était si près d'un coup. Trop près. Je sentis le sang me monter au visage en sentant son souffle sur mon oreille.

- Tu es bizarre. Ta réaction? Aurais-tu peur?

- Va au diable!!-dis-je en bondissant un peu plus loin.

Il ris et m'attrapa le bras et se pencha sur moi. Je sentis alors mon coeur battre à tout rompre. J'avais peur mais... il y avait autre chose.Il me faisait un drôle d'effet, je ne saurais dire quoi! Je soutenais alors à nouveau son regard et pose la main sur son menton pour le repousser.

- Lâche-moi, espèce de connard! Tu n'as rien à faire ici, et je t'interdis de me toucher!!

Il se mit à ricaner et me plaqua contre la table. Je serrais les dents et lui jetais un regard noir. Si jamais il entreprenait des choses bizarres, chercheur ou pas chercheur du labo, je le découperais sans aucune pitié. Même si je n'en ai jamais eu pour mes victimes. Il finit par me lâcher et se mit à rire. Je passais la main sur mon poignet et le regardais.

- Ne me menaces pas, Hoshiko ou je ne donnes pas chair de ta peau.

- Quoi tu vas me tuer?

- Oui.

Son ton froid et sans répliques me fit me raidir. C'était un tueur ce mec. Je me demandais alors si tout le monde ici était comme ça. Rendu dingue par l'enfermement et obligé de tuer pour se distraire. Je dus faire une drôle de mine comme il m'interpella.

- Ne fais pas cette tête. Si tu restes correct, je ne ferais rien.

- Ne rien me faire?... Tu veux dire que tu as déjà fait des choses à des gens?

- Des choses? -dit-il en ricanant. - Comme si tu étais tout blanc, Hoshiko! Je le vois bien aussi que toi tu as fait des "choses" aux gens.

Je le regardais les sourcils froncés essayant de cacher ma nervosité. Comment il peut me dire ça. Aurait-il remarqué aussi?Pourtant je n'ai rien laissé paraître.

-Mais de quoi tu parles? Tu ne me connais pas, ne me parle pas de choses que tu ne connais pas.

- Ne joue pas les innocents! Les gens comme toi et moi... C'est des choses qui se voient. Du moins entre nous. Tu as aussi remarqué non?

- Je... Tu es pas bien, toi! Laisse-moi tranquille... Je ne vois pas qu tout de quoi tu parles!! Arrêtes de porter des accusations et sors de mon labo!!

Je me rembrunis en le voyant rire aux éclats. Je me retournais et secouais la tête. Je ne pensais pas que ça pouvait se voir comme ça. Pourtant je ne laissais rien paraître. Je m'assieds à nouveau et restais silencieux. Les heures passèrent et il resta là.

- Dis... Tu devrais pas partir?

- Partir? Mais allons, je n'en ai pas envie. Et même si tu ne parles pas, c'est toujours mieux que de me retrouver seul dans mon labo. Hoshiko, tu tues des gens, n'est-ce pas?

- Je t'ai dit que non!

- Je t'en prie, pourquoi tu mens. Je ne vais rien dire à personne tu sais. Moi aussi je le fais. tu veux que je te montre ce que j'en fais?

Je le regardais avalant ma salive avant de hocher la tête. Il sourit largement et me prit par le bras. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais dit oui. Mais il était trop tard là et... et puis pourquoi pas. Je voulais voir les œuvres des autres. enfin... Œuvres, je ne sais pas si on pouvait appeler ça comme ça. Mais en quelques sortes, les meurtres c'était de l'art pour les gens comme moi. J'entrais donc et regardais son labo à lui. C'était à peu près différent dans les installations. sa chambre devait être à l'étage. Je me sentais un peu intimidé mais gardais mon sang froid. Il avait des photos sur son bureau, je ne pus m'empêcher de m'en approcher. Il y avait une jeune femme au teint clair avec des yeux verts. Je sursautais en entendant sa voix.

- Ma soeur...

- Ah. Euh... oui, je... ça a un peu attiré mon regard. mais bon, allons voir ce pourquoi je suis ici!

Il sourit et m'emmena. Je frissonnais un peu en passant dans un couloir. Il y avait des images de filles collées sur les murs. Il avait donc une préférence pour ses victimes. des adolescentes entre 15 et 20 ans à ce que je voyais à ces images. Pas de spécificités pour la couleur des cheveux et leur longueur. Leur morphologies se ressemblaient tout de même un peu. Je fixais son dos, frissonnant légèrement en anticipation à ce que j'allais voir. Il ouvrit une porte et je sentis un vent glacé souffler de dedans. C'était une chambre froide?... La lumière m'éblouissait un peu alors que j'avançais derrière lui et je sentis ma respiration se bloquer en les voyant. Il devait y avoir une cinquantaine. De la viande froide on aurait dit. Il les avait suspendu à un croche qui leur traversait la trachée. Elles étaient toute bleues. Je regardais et de la buée s'échappait de nos bouches. Je le regardais puis autour de nous. Je trouvais ça à la fois magnifique et morbide. Il avait une drôle de manière de faire mais... son problème. Il allait manquer de place et il semblait conserver tous les corps ici. J'effleurais un des corps avant de le reculer parcouru d'un drôle de frisson. Mais je ne m'y attardais pas et sortis un petit sourire s'esquissant sur mes lèvres. Je passais à côté de lui et sortis. Il ferma la porte et me rattrapa.  

- Hey, attends!

- Laisse-moi tranquille. Tu as un drôle de penchant mon cher Sergio.

- Ne me dis pas de conneries. Montre-moi les tiens, j'ai envie de voir ton travail!

Je souris un peu plus puis ferme les yeux.

- Tu ne t'en prends qu'à des gamines...

Il fronça les sourcils et me lâcha. Il soupira et me regarda du coin de l'oeil avant de rire. Un rire qui emplit la pièce. Je me dirigeais vers la porte avant de me faire plaquer dessus. Je soupirais et appuyais la joue contre la porte.

- Lâche-moi... Moi je ne m'en prends pas qu'à des gamines. Tu risques d'être choqué si je te montre mes œuvres. Tu peut être traumatisé.

Il rit et se recula. Il passa la main dans mes cheveux ce qui m'énerva.

- Arrête ça! je veux bien te montrer, si tu me promets de n'en parler à personne et de ne plus jamais venir chez moi.

Il hésita un moment et me lâcha puis hocha la tête.

-Oui, montre-moi...

Je l'emmenais donc dans ma salle spéciale. Je lui montrais mes petits bijoux. Je me demandais comment il allait réagir. Je le regardais du coin de l'oeil et souris en le voyant partir en courant mais appréciait moins qu'il vomisse dans mon labo. Je me tenais dans son dos et le regardais froidement.

- Dégage d'ici maintenant, tsss... T'es qu'une chochotte!!

-T'es un vrai monstre... Et t'es encore mineur. Tu fais peur, Hoshiko.

- Maintenant... sors!

Il me regarda s'essuyant la bouche avant de sortir. Je fis appeler une femme de ménage pour tout nettoyer et me préparais à sortir ce soir. Il me fallait un peu de distraction et ce que j'ai vu n'avait fait qu'attiser ma faim de tuer... Ah pauvre Sergio... Il se disait tueur mais la vue de corps dans cet état le traumatisait. Je ne comprendrais jamais la nature humaine.

Okay, non t'en fais pas ^^

Alors pour Derreck, oui il était entré mais comme il y a pas eu de Garde à son poste, Hoshiko a eu le temps de rafistolé une histoire. donc personne ne peut le contredire si il dit qu'il l'avait ramené dehors, comme il était pas encore mort quand il l'a sorti. Mais il est passé derrière les caméras en le raccompagnant dehors et revient après. Il peut bien inventer des choses comme il est très calculateur et méthodique. Il peut avoir parlé au garde le menaçant de raconter qu'il a quitté son poste à telle heure. Tu sais que qdans des endroits faisant des recherches scientifiques, il est important que l'endroit soit toujours bien sécurisé. Mais en même temps, pour ne pas lever les soupçons, il ne doit pas y avoir trop de gardes de peur d'attirer l'attention.
Et le directeur, comme à cause des activités illicites de son labo, il ne peut pas trop laisser non plus les policiers trop mettre leur nez partout. Donc même si il suspecte Hoshiko, pour ne pas laisser les flics faire. Il doit le couvrir. Ce qui explique à peu près tout. Tu sais ce genre de labo dispose de pas mal de relations et de fonds. Du coup, ils usent de ce pouvoir pour corrompre et couvrir les choses dans le labo. L'enquête a donc été attaqué à la source par le directeur. Le dossier d'enquête sur Derreck a rapidement été réglé du coup. Mais Hoshiko ne sait pas ce que le directeur a fait donc, il n'en parle pas. Il ne fait que raconter ce qui lui arrive alors voilà. J'espère avoir éclairé ta lanterne un peu.