Räadja Hasham. - Missions

Invité

"Räadja Hasham était allongé contre les draps froids de sa cellule. S'il était ici pour toujours, autant en profiter pour relater ce qui n'était plus qu'un passé lointain. Il avait déniché un petit calepin et un stylo. Doucement, et dans sa langue natale, il commença le récit de sa vie.

Mission 01 :

Vous vous souvenez de votre premier Noël ?
Moi oui, parce que j'avais 12 ans.
Et j'ai reçu un cadeau merveilleux.
J'ai reçu mon premier fusil.

6 Ans plus tard. H-30 minute.
L'ex militaire Jameh Val Kahir s'apprête à remettre des renseignements précieux sur une organisation de la pègre Égyptienne. Pas de chance pour lui, je le traque depuis des mois. N'est-il pas pitoyable de s'être fait suivre aussi longtemps sans même s'être rendu compte que l'on se faisait filer ? Pour une ancienne Taupe de la mafia certainement. Il arrive dans exactement 30 minutes. J'ai trouvé mon post. Je suis installé. Un turban blanc enlace mes cheveux. Dans le silence du soir, je monte mon arme. Je m'allonge sur le sol. Jameh est un homme avec des habitudes. Ceux dont cette nature particulière est des plus simple à chasser. Il va se garer place 23A et descendre de sa Mercedes noire. Il n'a pas de chauffeur. Il va allumer une cigarette et tirer une bouffée. Il va arriver bientôt. Un bip sonore m'indique que le GPS que j'ai posé sous sa voiture est en approche. J'éteins la machine. Et je place mon œil sur le viseur. La voiture se gare. Il sort et part la même, sort son paquet de cigarettes. Il en allume une. Une unique bouffée pour une unique chance. Un coup, net et précis. Me respiration est lente. Le temps est en suspend. Le silence règne. Plus d'oiseau qui gazouille, plus le bruit de la ville qui se couche. Plus de questions sur le bien ou le mal. Juste le vide. Moi, mon viseur, et sa tempe. Je tire. Le silence se rompt dans un bruit fracassant. Celui d'une balle tirée à environ 40 mètres de distances. Mes yeux ne bougent pas. Ils suivent la trajectoire de la balle. L'homme s'effondre. J'ai rempli mon contrat. Doucement, je replie mon arme et la range dans son étui. Au loin, j'entends le cri de panique d'une femme. Je range mon étui dans un sac. Je le passe sur mon dos.

Vous voulez savoir qui est cet homme qui s'éloigne comme si ne rien était ? Celui qui va au sens contraire de la foule attiré par les cris et les sirènes de police. Et bien, c'est moi. Je suis contre le courant. On ne me voit pas, car je n'existe pas. Je ne suis personne, pour personne. Et aujourd'hui encore, je suis un Sans Nom. Je suis Räadja Hasham. Sniper d'élite. Cette fois encore, j'ai touché ma cible.

Räadja Hasham _

Sujet: Re: Räadja Hasham. - Missions 26/10/2013, 21:14

J'aime beaucoup le style que tu as Räadja Hasham. - Missions 433031976

La aussi, j'ai hâte de voir les prochaines missions du jeune Égyptien !

Invité

Merci. Je posterais les suite quand l'inspiration sera la.

Invité

Oh quelle histoire... Le caractère du beau Raadja se ressent dans ton écriture, c'est vraiment très agréable à lire. Tu nous fais partager un pan très important de son passé, et cette histoire courte est parfaite pour cela. Raadja ne s'étend généralement pas, et ce texte direct, au présent, nous plonge bien dans sa personnalité.
C'était vraiment très agréable. ^^
Tobias aurait frémit de désir en l'entendant raconter cela !

Invité

Et très certainement, Tobias auras le droit d'écouter ce genres d'histoires puisque Räadja as toutes les raisons du monde à les lui raconter. Merci pour le compliment qui me touche.

Invité

Moi je ne me souviens pas de mon premier Noel c'est grave docteur?

Personnellement j'aime bien. C'est mignon tout pleins :3 et en même temps c'est froid et .. Enfin. :3 comment dire. .

*je sais pas quoi mettre, et j'écris ça juste car tu me forces à commenter ta fiction T.T *S.O.S Tray battu* *

Sinon, sérieusement, la forme est bien, on ne se perd pas dans les détails, et en même temps c'est assez volumineux. Disons biens dosé. Mais je pense que ça serait mieux avec plus de détails de la traque :3 du frison, de l'action, du sexe! /PAN/

Invité

Moi t'obliger à me mettre un commentaire que nenni !
Je prends note de ta remarque pour le sexe, je ne sais pas puisque Räadja ne considère pas ses relations comme quelque chose d'important dans sa vie. Mais pour ce qui est de la traque et de l'action, je vais tenter de le faire. Bien qu'il me faille garder - tu le comprendras cet aspect froid caractéristique de Räadja.

Invité

"Räadja s'étira doucement. Des bruits de pas retentissaient dans les couloirs de la prison. Il attendit que ceux la dépassent la porte de sa cellule pour continuer son récit. "

Mission 02 :

2 ans avant Lysteria.

Qui as dit que la Russie est un pays froid ? Non, elle ne l'est pas. En tout cas, pas lorsque les beaux jours arrivent. Nous n'y allons que rarement. Mais cette fois-ci, il s'agit d'éliminer un réfugié politique qui menace l'organisation. J'ai reçu mon contrat, il y à trois jours. Je dois éliminer ma cible dans une quinzaine de jours. Je n'ai pas le droit de trainer. Les rues animées de Moscou grouillent de monde. Je suis venu seul. Mon mentor est recherché dans ce pays, il ne peut plus y mettre les pieds. J'ai ma cible devant moi. Anatoli Koutcherena est un ancien de la pègre du Caire. Suite à son procès, il a négocié une sentence moins lourde en échange d'informations sur l'organisation. Cela fait déjà quelques mois qu'il est en Russie sous cette nouvelle identité. La nuit est tombée. Je peux commencer ma filature. Il vient de sortir de chez lui. Doucement, mais avec dextérité, je me faufile entre les passants. Certains sont déjà imbibés d'alcool. Il s'engouffre dans une ruelle. Avec agilité, je parviens à le suivre. Ici, la ville n'est éclairée que des bâtiments qui scintillent. Ma cible est droit devant. Un pas après l'autre. Mon souffle s'accélère. Non, je ne suis pas tendu. Juste excité. Je le perds. Il vient d'accélérer le pas. Je saute au-dessus d'un grillage et me retrouve dans la même ruelle que lui. Il entre dans une boîte de nuit. Je le suis. C'est la seconde fois qu'il entre ici. La musique m'assourdit. Je m'assois au bar et commande un verre. Ma proie est déjà sur la piste de dance. Un verre après l'autre, je le regarde danser. Il n'approche que des hommes. Il semble qu'il soit gay. Plusieurs soirs de suite, je le suit dans cet endroit. Au bout d'un moment je commence même à venir avant lui pour ne pas me faire repairer. Il viens d'arriver. Après quelques minutes, il sembles déjà alcoolisé. Je me lève et le regarde. Doucement, je passe une main dans mes cheveux et les attachent en une queue-de-cheval derrière la tête. Il s'approche de moi. Merde. Je suis repairé ? Il m'accoste un peu maladroitement et me propose un verre. C'est bon, il veut juste me séduire. Il ne semble pas avoir comprit le danger que représente une personne telle que moi à ces côtés. Je souris et au bout de quelque temps lui annonce que je dois le laisser. Il me demande tenant mon bras : "nous reverrons-nous ? " Je réponds : " sans nuls doutes.".

Mon cœur bat. Je regarde les yeux de l'homme. Mais il ne me voit plus. Mon fusil à la main, je me penche sur lui et murmure.
"_ Je te l'avais dit, n'est-ce pas ? Que nous nous reverrions ? Adieux Anatoli Koutcherena. "
Son sang coule doucement sur le côté de sa tête. Un frisson parcourt mon corps. Cette mort à quelque chose de théâtrale."

Räadja Hasham.
Son sur l'écrit : ----

Invité

Cette seconde histoire est absolument parfaite !!
(Juste une petite faute d'accord: "juste excité", pas à l'infinitif. :) )

Voilà donc comment notre jeune egyptien traque ses proies ! C'est tellement méthodique et sensoriel à la fois, Raadja ne parle pas de sentiments, mais beaucoup plus de ses sens, ce qu'il peut voir, entendre, toucher...
Et cette fin sublimissime ! A la lecture de cette phrase finale j'ai été parcourue de frissons !
C'était magnifique, j'ai vraiment très hâte de lire la suite.

Invité

Merci beaucoup ! Pour les sentiments, il n'en parle pas tout simplement car à cette époque les sentiments se résument en : excitation, joie, ennuie, envie de pomme.
Et pour la dernière phrase, merci beaucoup je l'aime bien aussi.

Invité

Räadja venait de poser son stylo. Une voix familière l'interpella.
"Räadja, allons manger."
Le jeune homme acquiesça et se leva un sourire doux sur le visage. Il s'étira, laissant derrière lui son calepin. Il venait de terminer un nouveau récit.

Mission 03.

1 Ans avant Lysteria.

Cela fait plusieurs mois que je n'ai plus de contrats. Je sors un peu de temps à autre. Mais la plus part du temps, je reste dans le petit appartement que je partage avec mon mentor. Ce soir encore, il me fait un signe. Son amant doit venir le voir. Cela veut dire qu'il me demande de passer les nuit dehors. Je me lève, attrape une pomme et croque dedans avant de sortir. J'ai un appel. Ça y est, enfin, j'ai une mission. Je rejoins mon contact. Il me donne une enveloppe. Je regarde ma prochaine cible : Sinaï Al Arich.

Trois jours plus tard. Bordel ! J'ai beau faire des recherches sur cet homme, rien.C'est un policier lambda qui as trempé dans quelques histoires louches. Il a quelques petits trafics de temps à autre, mais rien qui ne justifie les services d'un sniper tel que moi. Cette histoire cloche. Enfin, c'est un contrat et je dois le remplir. Mais quelque chose m'embête. Pourquoi me donner une cible qui n'a pas d'intérêt. Il sera vraiment simple à éliminer.

Me voilà sur mon post. J'ai mon fusil monté. Je m'allonge. Je vise. Hein ? C'est quoi ça ? Pourquoi il y à une reflet dans mon viseur. Merde ! Je redresse mon viseur sur le bâtiment en face. Au même niveau, il y à un autre sniper. Putain, j'ai compris. Le contrat, c'est moi. Et Sinaï, c'est l'appât. Fait chier ! Il faut que je me calme. Doucement, je tape contre le métal de mon arme à un rythme régulier. Doucement, la pression redescend. Voilà ... Voilà... Calme. Tout s'arrête de nouveau. Je respire dans un calme olympien. C'est une lutte. À celui qui tire le premier. Un tir. Je roule sur le côté. Mon bras et touché. Je le vise. Là, le soleil se reflète sur sa lunette.

"T'es dans la merde, toi"

Je tire. La balle s'éloigne de mon canon dans un geste lent, je la suis des yeux. Elle prend la direction du vent dans un magnifique arc de cercle. Moi, je ne rate pas mes cibles. Il ne bouge plus. Je l'ai eu. Ça t'apprendra à te mettre à mon niveau. Amateur.

Une main sur le bras, le souffle coupé. Je rentre dans l'appartement. Je tambourine à la porte.

" Yuri ! Yuri ! Putain Yuri ouvre-moi ! "

Mon mentor arrive. Il ouvre la porte. Je tombe sur le sol. J'ai perdu trop de sang.
Merde, ca fait mal. Dans la demi conscience, je voit cette lumière. Suis je mort ? Si j'avais su ce qui allait se passer, peut-être aurais je préféré être mort.

Räadja Hasham.
Son sur l'écrit : ------

Invité

on dit "trafic" mon chou au lieu de "trafiques" sinon, c'est cool comme histoire, tu tires sur les gens, Wohoo!!!
Bravo! bel écrit!

Invité

J’adore le rythme de ton écriture. Rien à dire. C’est excellent.

Invité

Merci beaucoup Vladislav.

Invité

"Une pomme dans une main et son stylo dans l'autre, Räadja s'était de nouveau allongé sur le lit. Son alter ego était à ses côtés. Mais écrire sa vie à ses côtés n'était que la continuité d'un chemin parcouru. Doucement, Räadja entrepris d'écrire ce passage de sa vie si douloureux qu'il avait entraîné sa chute. "

Mission 04 :

H -20 minutes.
Un fusil sur le dos, ça y est. Ma mission est terminée. Il s'agissait de tuer un autre politicien trop intrusif dans la vie de la pègre du Caire. Ce type qui a essayé de me tuer quelques semaines plutôt et que j'ai éliminé. Ça ne devait être qu'une sorte de test stupide et macabre. Après tout, la pègre n'a pas besoin de deux snipers. C'était surement le meilleur moyen d'en supprimer un des deux. Et le plus dangereux en premier. J'ai un goût amer dans la bouche. C'est donc comme ça que l'on remercie un bon sans nom ? Enfin, il ne reste plus que moi, je n'ai plus rien à craindre. Même la plus stupide des organisations criminelle n'éliminerais pas l'unique sniper d'élite auquel elle peut faire appel pour une mission bien ficelée. J'ai toujours cette douleur insoutenable dans le bras, mais elle s'est un peu apaisée. Tant et si bien que je peux de nouveau tirer avec une certaine assurance.

H -15 minutes.
Je marche tranquillement dans les rues du Caire. J'ai éliminé ma cible non loin de l'appartement. Des enfants jouent dans les rues. Ils viennent de voler des fruits à un commerçant qui les insultent de toutes sortes de jurons. S'il y avait un Dieu parmi nous, il aurait mieux valu qu'il soit sourd en ce moment. Cela à quelque chose d'amusant. Moi aussi enfant, j'aurais aimé jouer ainsi avec d'autres enfants. Non, je ne regrette pas mon enfance, elle a fait de moi ce que je suis. Mais peut être aurait-elle pu faire de moi quelqu'un de plus sociable. Mes pas soulève doucement la poussière des ruelles. Parfois, des personnes s'étonnent de voir le sac assez conséquent que j'ai sur le dos. J'imagine que cette mère de famille est loin de se douter que cet étrange paquetage contienne en réalité une arme.

H -10 minutes.
Yuri et moi - oui mon mentor porte ce magnifique prénom Russe. - nous habitons dans cet immeuble. C'est un petit appartement, mais il est chaleureux. Je l'aime pour sa tranquillité et son calme. De plus, depuis notre étage, je peux me positionner sur le balcon et m'entrainer à chercher que point serait le mieux pour un tir sur tel ou tel voisin. Petit, ce jeu m'amusait énormément. J'ai été très bien élevé par mon mentor. En grandissant, j'ai compris qu'il avait dû faire des choix durs et que j'étais son choix prédominant. Un parfait inconnu pour choix de vie. Un homme était-il capable de tout abandonner pour un enfant qu'il ne connaissait pas. Oui, Yuri, oui.

H -05 minutes.
Mes pas reprennent. Oui, cette porte est à quelques mètres. Quelques mètres avant ce monde qui est le mien. Quelques mètres avant que tout tombe. Vous savez, comme un moment en suspend, comme ce moment où je tire une balle. Celui où je la regarde dans une lenteur effrayante se diriger vers l'endroit de l'impact.

H -04 minutes.
Je monte les escaliers qui m'amènent chez moi. Mon cœur bat. Un peu plus vite que d'habitude. Tiens, c'est quoi cette odeur que je ne connais que trop bien ?

H -03 minutes.
Dieu, comme ce chemin me paraît long.

H -02 minutes.
C'est quoi ce liquide qui s'écoule de la porte ? M... Merde...

H -01 minutes.
J'ouvre la porte.
- Yuri !

Yuri est mort. Son corps gît sans vie sur le sol du couloir près de la porte. Son sang coule le long de mes chaussures pour venir s'écraser sur le pas de la porte.

"Räadja s’interrompit quelques instants... Les larmes lui montaient aux yeux. Son amant déposa un baiser dans sur sa nuque. Il voulait simplement penser à autre chose. Il ferma son calepin et se tourna vers l'homme pour l'enlacer."

Invité

Raadja, juste, pour la mission numéro 3, anémie, c'est pas quand tu as perdu trop de sang, c'est quand tu as un manque de fer dans le sang, donc que la fixation de l'O2 sur l'hémoglobine se fait mal ^^ ( voila, petite précision )

Sinon très jolies histoires :3 j'aime beaucoup.

Invité

Comme si plus rien n'avait la moindre importance à ses yeux. Räadja Hasham voulais disparaître. Comme un débris de verre, comme si toutes ces balles qu'il avait tiré avec la plus grande précision venaient de pénétrer l’intérieur de ses entrailles. Il les sentaient, s'insinuant dans sa chair en millions de petites plaies. Quelle sorte de sensation pouvais procurer la douleur physique. Plus rien n'avais le moindre goût, les oiseaux ne changeaient plus, le vent de volais plus. Tout semblait immobile, suspendu à un fil qui lui même tentais désespérément de se raccrocher au cœur meurtris de l'égyptien. Comme s'il avait surpris une trahison de son être même. Jamais il n'avais ressentit le besoin de mourir, mais maintenant, il ne voulais que ça. Il voulais s'échapper, cesser de suffoquer, coincé dans une boite sombre et d'une infecte puanteur. Räadja tombait au sol. Ses jambes ne le portaient plus, ses bras tremblaient de rage. Tout devenais noir, sa peau, ses ongles, ses yeux. Tout devenait inaccessible. Le sang de Yuri coulait sans discontinuer et tachait les vêtements pâles de l’Égyptien. Mais le sang n'avait plus la moindre importance. Räadja cria. Il cria si fort qu'il lui semblait que toutes ses viscères avaient eue une occasion magnifique de pouvoir quitter son corps. Son cri était si fort qu'aucun son ne sortait. Comme si même si ses cordes vocales avaient abandonnées tout espoir de pouvoir reparler un jour encore. Räadja se releva. Il devait vomir. Il le savait, ce n'était pas le sang, pas le corps sans vie et mutilé de son mentor qui gisait dans le salon qui le faisait vomir. C'était cette rage dévorante qui parcourait tout son corps le laissant frémissant. Räadja attrapa son fusil. Il se pencha sur la dépouille de son mentor et déposa un baiser sur son front. C'était le seul homme qu'il aimait comme un père. C'était son seul père. Räadja claqua la porte, ses pieds nus portaient à chacun de ses pas les marques de sang.

Il se dirigeait vers le QG. Une seule personne avait pu faire ça. Ces patrons en qui Yuri avait suffisamment confiance. Räadja n'avais jamais eue confiance qu'en Yuri et Kyle. Kyle... Qu'allais t'il bien pouvoir lui dire. Räadja avait été incapable de protéger un mentor qui avait abandonné son amant pour élever un enfant ramassé dans une rue. Räadja n'avais pas envie de penser à ca, il n'avait plus envie de penser du tout d'ailleurs. Il arma son fusil et avant de s'en rendre compte, se tenait devant le QG de la pègre Égyptienne. Il posa l'arme sur son épaule et tira deux coups, tuant sans retenue les deux gardes près de l'entrée. Il sortit de son pantalon deux silencieux. Il passa la porte de verre éclaboussée par du sang et des morceaux de crânes. Trois balles fusèrent en sa direction mais, trois de ses balles étaient déjà ancrées au fond du cadavre des trois hommes qui l'avaient attaqués. Il sauta par dessus le poste de surveillance de l'entrée et pénétrât dans un long couloir. Ensuite, Räadja ne se souviens pas. Juste du bruit assourdissant de son fusil, de balles qui fusent et lui, pris d'une grâce inégalable à esquiver le moindre impacte. Räadja connaissait ces balles plus qu'il ne pouvais se connaître lui même. L'irrégularité de leur vol, la manière dont elles courbaient légèrement vers la droite, la vitesse d'une balle sortie d'un fusil de chasse à ame lisse, balles de calibre 14, type foster, de sorte qu'elles sont légèrement rayées par des ailettes ce qui leur permet de rouler sur elles même durant le vol qu'elles effectuent une fois tirées. Il fallait se méfier du fusil de chasse, c'est une arme particulièrement efficace contre les cible de petite taille et en mouvement rapide. Ce qu'était Räadja. Mais la rage aidant, il était désormais au sommet de son art. Découpant peau, crânes, veines de ses balles. Il filtrait au travers d'une mer de balles qui semblaient l'éviter sans même le savoir. Il était derrière un homme avant même que celui ne puisse avoir le temps même de dégainer son arme. Ce rire. Obsédant, répétitif, fort, fort, fort, TROP FORT ! Les doigts sur la gâchette de son fusil de précision, les balles sifflaient et faisait un fracas détonant, brisant les os dans les quelles elles pénétraient. Son M16 sniper dans les mains il ne prenait qu'une demi seconde pour viser, tirer, tuer. Plus de contre sniping, il était le maître de jeu. On ne se cachait plus. Ce rire, putain mais d’où viens ce rire. Macabre musique.

Les bureaux se peignaient d'une couleur unie d'un rouge pourpre parsemé de morceau de corps. C'était théâtrale. C'était une explosion interne d'un corps humain peinte avec brutalité sur les murs. Plus de blancs sur les vêtements de l'artiste, juste cette couleur chaude. Imperméable. Ce rire. Ce rire. Ce rire. Räadja se retourna brusquement. Il lâcha son fusil. Ses munitions jonchaient le sol des trois étages sous ses pieds. Räadja, ce rire, c'est toi. Silence. Räadja regardait la porte par laquelle il était entré. Il posa son corps contre la chaise de bureaux de patron de la pègre. Et pieds nu s'appuya contre un monticule de trois cadavres fraîchement tués. Ensuite, ensuite Räadja est mort. Durant quelques minutes, peut être des heures. Il voit, il entend, il sent mais plus rien n'existe. C'est le vide. Räadja le sent, on le soulève par les bras. Ses yeux lourds se posent sur un uniforme de l'armée américaine. Ses poignets lui font mal. Il baisse lascivement ses yeux sur ses poignées désormais menottés d'une sorte de ferraille de belle qualité. Ainsi tombe l'acteur principal de la pièce. Ainsi descend sur la scène le rideau.

Räadja Hasham.

son sur l'écrit : -------